2019 a vu le deploiement de mes sens.
Une floraison de peaux, de corps, de courbes m'ennivrait de son effluve 3 à 5 fois par semaine dans le 5e arrondissement de Paris.
Je pouvais éclore en toute sérénité, marcher seins nus dans les couloirs des loges pailletées. Baigner dans la beauté et la grâce de la volupté.
Je m'y sentais en phase, et inspirée par la nudité.
Quand avais je pris peur de mon reflet sans habillage ni ornement?
Quand devenait-il un alibi pour une agression ou un induit consentement ?
Ce n'etait pas le moment ni le cadre pour interroger les soubassements humains.
C'etait une parenthèse où plaisir et liberté se retrouvaient autour d'une coupe de champagne. Où la caresse des cieux venait habiter chaque regard.
Eros n'avait pas qu'un seul sexe ici, il etait une âme capable d'éveiller le langage du désir partagé sans passage à l'acte.
C'était le spectacle du charme et de l'imaginaire en érection.
Une orgie monumentale de couleurs et d'expressions.
Un espace de redécouverte de ma sensualité.
La peau parle, les courbes chantent, les gestes élèvent l'appréhension de la liberté à des sphères inimaginées.
Réduire le corps à un objet de désir me fait tristement sourire.
Il est selon moi la source florissante du langage,
sa peau en témoignage.
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